Le carton-pierre est une matière écologique composée de déchets textiles et à base de papier.
Cette technique du carton-pierre, utilisée depuis le XVIIIème siècle, permettait de créer des éléments décoratifs comme des moulures ou des sculptures à partir de fibres textiles, papier et/ou carton mélangés à des poudres minérales et des colles naturelles.
L’architecte Richard Mique a eu recours à cette technique rapide et peu onéreuse pour les décors et moulures du théâtre de la Reine Marie-Antoinette à Versailles, achevé en 1780.
Cette pâte pouvait être moulée, sculptée, utilisée en structure ou en décor…
Une fois sèche, elle était dur comme de la pierre tout en gardant de la souplesse et de la légèreté.
Puis, elle était décorée de peinture ou de feuille d’or.
À la fin du XIXème siècle, des industriels, comme la famille Adt, ont fait évoluer cette technique du carton-pierre pour créer du mobilier moulé à base de carton-pierre.
Ce mobilier était ensuite recouvert d’une laque noire pour le protéger de l’humidité.
Le carton-pierre a ensuite disparu au profit de la matière plastique et de la résine dans les années d’après-guerre.
Après plusieurs mois de recherche et grâce à ses connaissances en chimie, Louis-Marie Vincent a réactualisé la recette du carton-pierre.
Claire et Louis-Marie Vincent ont remis au goût du jour la technique du mobilier moulé à base de carton-pierre, solide et léger à la fois, dans un souci d’écologie et de récupération des petites chutes de parchemin, de tissus issus de leurs projets en création sur-mesure, et de recyclage des cartons et papiers des bureaux, destinés à être jetés.
Ils ont créé plusieurs textures brutes, lisses, drapées et d’autres issues du moulage de peaux de galuchat et de parchemin.
Le galuchat sera dans les années à venir de plus en plus difficile à importer d’Indonésie et cette technique est une solution à moindre coût.
Autour des meubles oubliés de l’Histoire, sans grande valeur patrimoniale, destinés à être détruits, le Mobilier national a eu le projet de développer une collection « les Aliénés », avec pour objectif une recherche innovante inscrite dans une logique éco-responsable de respect et réemploi de matériaux.
Mandatés par le Mobilier national qui a donné carte blanche pour transformer une commode en bois de rose et bronze dorés du XIXe siècle de style Louis XV, Louis-Marie Vincent a imaginé un énorme nuage élaboré avec la technique revisitée du carton-pierre recouvrant presque totalement la commode.
Après la commode « La Rêveuse », Louis-Marie Vincent a une nouvelle fois conçu et créé des nuages en carton-pierre sur un piano à queue laqué noir Pleyel pour le décorateur Jacques Garcia.
À partir de croquis dessinés, l’équipe de MAISON LOUIS-MARIE VINCENT a sculpté puis réalisé des nuages en carton-pierre autour de la ceinture et sur le pied arrière du piano tout en gardant l’ouverture possible du couvercle arrière.
Dernièrement, MAISON LOUIS-MARIE VINCENT a réalisé la console UCHH en carton-pierre pour la Galerie May, située rue de Lille à Paris, fruit d’une belle rencontre entre le talent de créateur de Charles Tassin et le savoir-faire de Louis-Marie Vincent.
Cette console est une pièce sculpturale, médiévale et futuriste, massive et légère à la fois.